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2 avril 2010

par Guillaume

publié dans 2010 - faut qu'ça glisse

Hello à tou(te)s !

 

Cette semaine, pour rattraper la non-carte de la semaine dernière (je sais que vous étiez tous très très déçu(e)s, ndlr), suite à une intense activité et une flemme qui n'est désormais plus un secret pour personne, je vous envoie cette petite carte postale de l'île de Riou, prise par mes soins dimanche et qui en dit long sur mon envie actuelle de travailler.

riou.jpg 

Señor Météo :

Mars a une fois encore bien porté sa réputation de mois venteux et changeant. Tenez, par exemple, mardi dernier on a tout eu : du vent, de la pluie, du soleil et même de la grêle. Un vrai temps à l'irlandaise. Patron, une Guinness !

 

Nouvelles sérieuses du front phocéen :

Parmi les victimes, des espèces de lézards, d'orchidées, de papillons. Une amende de 30 000 € a été requise contre l'enseigne Ikea, qui comparaissait hier en correctionnelle à Aix pour destruction d'espèces protégées. A l'origine de la plainte, plusieurs associations de défense de l'environnement qui dénonçaient les conséquences sur la nature de la construction d'une plateforme logistique que le géant du meuble a implantée sur un terrain du port autonome, dans la Crau. Pour ce projet, Ikea avait obtenu en 2007 un avis favorable du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). Mais cet avis ne portait que sur les orchidées, dont le groupe s'engageait à compenser la destruction. Il a fallu attendre 2008 et une visite menée par l'association Nacicca pour mettre au jour les dégâts sur d'autres espèces protégées.

 

Oubliez le pastaga, tentez le chocolat. Longtemps porte d'entrée des denrées coloniales, Marseille conserve encore aujourd'hui une solide tradition de chocolaterie artisanale, qui fait le plein toute l'année, avec des pointes à Noël et à Pâques. Dans le centre-ville, une dizaine d'indépendants se sont constitué une clientèle fidèle. "On voit des clients revenir alors qu'ils ont découvert la boutique avec leurs grands-parents, explique Philippe d'Agro, responsable de la maison Dromel, fondée au XVIIIe siècle. Il y a un petit côté madeleine de Proust, avec un goût retrouvé pour des produits traditionnels, comme le chocolat au lait avec du pralin".

 

Moi :

Il y a deux semaines, Didou, la chanteuse du groupe dans lequel j'officie désormais depuis quelques mois, était de retour à Marseille et nous en avons profité pour répéter quelque peu nos odes, comptines, sérénades et autres ballades pour notre deuxième prestation en public, prévue pour le 23 avril, date qui s'approche à grands pas. La première répétition fut, on peut le dire, d'un intérêt mitigé, tant les décibels dégagés donnèrent dans la surenchère et l'on put voir trôner le syndrome du "ah les salauds, ils veulent me couvrir", bien connu des musiciens de tout crin. Comme nous n'avions pas joué ensemble depuis un bon mois, nous étions d'autant plus déçus que nous attendions beaucoup de nos retrouvailles. C'est donc un peu maussades que nous nous retrouvâmes trois jours plus tard et là, contre toute attente, l'on vit ce qui fut incontestablement l'une de nos meilleures prestations à ce jour. Il est dommage que nous ayons eu alors pour seul public un portemanteau à l'équilibre douteux et deux chaises en mauvais état. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'aime faire de la musique : ça n'est jamais pareil.

 

Samedi dernier, je suis allé plonger puisque j'avais décidé de ne rien faire (voir notre photo, ndlr), Katell étant elle-même plongée (ha ha... patron, deux Guinness !) dans son boulot. C'est donc vers une anse de l'île de Pomègues (l'île sud-est de l'archipel du Frioul), dont le site de plongée a été romantiquement baptisé "Caveau", que nous nous dirigeâmes. Cette fois, je n'avais pas oublié ma combinaison et c'est donc dans une eau aussi froide que la semaine précédente mais avec du matériel adéquat que je m'immergeais avec deux comparses de mon niveau. La visibilité n'était pas très bonne mais cela faisait du bien de se retrouver en apesanteur au milieu des ostéichtyens et autres téléostéens. L'après-midi, n'ayant rien de mieux à faire et la plongée du matin m'ayant laissé un goût de reviens-y, je décidais de remettre ça. Nous retournâmes sur Caveau pour une raison qui m'échappe, mais peu importe. La visibilité avait changé, elle était devenue plus claire tout en étant plus brouillée, ajoutant ce qu'il fallait de mystique au site. Nous nous redirigeâmes vers le tombant pour revoir les gorgones majestueuses brasser l'eau sous cette nouvelle lumière, un spectacle aussi majestueux que féérique. Dans un moment d'égarement, je fis jouer ma torche au beau milieu d'un banc de sardines dont les écailles reflétèrent une lumière rosée du plus pur effet "boule à facettes", c'était magique. Puis soudain, au détour d'une petite faille, nous le vîmes. Lévitant tel Foudre bénie (voir Tintin au Tibet, ndlr), il flottait avec paresse dans un halo vert pâle et mordoré, sans même prendre la peine de bouger, au-dessus de son rocher, ses nageoires épineuses déployées comme autant de cerfs-volants translucides remuant au gré du courant marin. Loin de détenir les clés du paradis comme le saint dont il tire son nom, cet être d'un autre monde nous garda pourtant près de lui si longtemps hébétés qu'il nous fallut réfléchir pour reprendre notre souffle et nous remettre à respirer normalement. Ce n'est qu'ensuite que je me maudis de n'avoir pas emporté mon appareil photo. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'aime faire de la plongée : sous l'eau, on garde une âme d'enfant qui s'émerveille.

 

Nous :

C'est bien de travailler, mais il faut penser aux vacances. Comme disait Blutch à Cornélius Chesterfield (lire les "Tuniques bleues", ndlr) : "Il n'y a pas que des sergents dans la vie, il y a aussi des bonnes choses" (oui bon, on a la culture qu'on peut...). Nous avons donc commencé à nous intéresser diablement au sujet et il semblerait que la Floride soit à l'honneur cette année, Rozenn séjournant pour l'année à Boca Raton et acceptant gentiment de nous y accueillir. Merci Rozenn !

 

Il y a deux semaines, Katell et moi avons beaucoup ri en nous refilant à répétition rhumes et bronchites, récupérés cahin-caha en ces temps à la chaleur incertaine. Méfiez-vous, le gang des écharpes sévit dans le quartier de Castellane !

Fort heureusement, il a été mis à mal par la police de soin des maux de gorge et croupit dans les geôles phocéennes pour au moins jusqu'à l'année prochaine.

 

Maisons et travaux, ou les aventures de Castor Bricolo :

Dimanche dernier, alors que Libellule bourdonnante était submergée de travail, Castor Biscoto est allé faire un tour sur OVS (pour "On va sortir", un site de réseau social où les internautes organisent tout un tas d'activités), histoire de voir ce qu'il était possible de faire ce jour-là. Il faisait fort beau et, comme l'a longtemps asséné le philosophe Pulco dans les années 80, il faisait tlop chaud poul tlavailler. Au milieu des diverses sorties de type "Roller à Borély" ou "Aller boire un coup", on pouvait trouver quelques balades dans la région, la plupart malheureusement déjà complètes. L'une d'entre elles pourtant acceptait encore du monde et c'est vers le massif de Marseilleveyre que Castor a dirigé ses chaussures montantes. C'était un peu par choix également, puisqu'il avait déjà fait une partie de cette promenade avec sa sœur quelques mois auparavant (voir la carte postale du 20 nov 2009, ndlr). Le début fut donc sans surprise : ardu, pentu, difficile mais toujours aussi dépaysant et splendide. La suite fut plus tranquille mais néanmoins aussi belle. A mesure que nous redescendions dans la calanque, passant pierriers, goulets et défilés, un vent marin se mit à souffler, embaumant nos narines de senteurs de pin, de romarin et d'iode. Nous débouchâmes enfin sur la calanque de Marseilleveyre où nous nous posâmes pour piqueniquer (voir notre photo, ndlr). Ayant fait ami-ami avec bon nombre des animaux de la randonnée, Castor était tout en joie et ne ressentait pratiquement aucune fatigue, chose étonnante quand on connaît son activité physique habituelle qui consiste principalement à se traîner lamentablement de son lit à son bureau, ce dernier situé à un bon mètre du premier. La suite de la promenade emmena nos onze compères dans la montagne qui surplombe Callelongue, les Goudes, la Madrague de Montredon, le tout avec une vue imprenable sur l'archipel de Riou (voir notre photo, ndlr), l'île de Maïre, les îles du Frioul et la rade de Marseille. C'est presque à regrets que la petite troupe redescendit jusqu'au Pub le "Connoly's Corner" pour se rincer la glotte d'une houblonnite bien méritée (patron, trois Guinness !), où Castor, ses lunettes retroussées sur la tête, se fit ouvertement chambrer pour son look "vanille-fraise".

 

Wo sind die Kinder?
Niemand weiß, was hier geschehen.
Keiner hat etwas gesehen.
Wo sind die Kinder?
Niemand hat etwas gesehen.
 

Biz

 

 

Guillaume

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